Fascination de la modélisation financière : quand la calculatrice fonctionne en arrière-plan

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Ceux qui ont déjà été aux prises avec la modélisation financière de projets d’énergie renouvelable connaissent bien la complexité de cet exercice : les feuilles de calcul Excel s’y trouvent rapidement confrontées à leurs propres limites. Pour répondre et rendre justice à cette complexité, greenmatch a fait appel à des experts en développement de logiciels, en financement de projets et en modélisation financière afin de mettre au point son propre modèle financier.

Les défis que posent les modèles financiers

L’élaboration et la maintenance d’un modèle financier posent fréquemment les défis suivants :

  • Le modèle financier doit tout à la fois être en mesure d’intégrer différentes phases de projets, telles que les projets clés en main ou les projets de construction et d’exploitation, ainsi que différentes technologies, telles que l’éolien, le solaire, l’hydraulique ou la biomasse.
  • Le perfectionnement du modèle financier a, en outre, pour conséquence le fait que les projets passés se trouvent avoir été calculés dans le cadre de modèles désormais obsolètes, de sorte qu’il n’est souvent plus possible de comparer ces projets avec des projets actuels.
  • Le modèle doit pouvoir être étendu autant que de besoin et être, ainsi, en mesure d’intégrer des coûts d’exploitation supplémentaires ou des investissements de remplacement. Lorsque la modélisation financière repose sur des feuilles de calcul, cela se révèle souvent problématique, car l’extension du modèle implique alors l’ajout de lignes ou de colonnes supplémentaires.
  • Si la personne qui a élaboré le modèle vient ensuite à quitter l’entreprise, cette dernière ne dispose alors souvent plus du savoir-faire requis pour assurer la maîtrise et la pérennité dudit modèle.
  • Il convient, à cet égard, que l’utilisation du modèle financier soit aussi facile que possible, y compris pour les personnes n’ayant pas contribué elles-mêmes à son élaboration.
  • Il est, en outre, essentiel de garantir à tout moment le caractère correct des calculs de chacun des éléments du modèle financier. Cela constitue un défi majeur pour les solutions misant sur des tableurs, car les tests automatisés n’y sont, dans la pratique, que très difficiles à mettre en œuvre.
  • Il arrive également souvent que les performances du modèle soient affectées par le niveau croissant de complexité se faisant jour au fil du temps. C’est notamment ce qui se produit lorsque sont abordées les questions ayant trait aux scénarios, aux simulations ou à l’agrégation de portefeuilles : les modèles sont alors nombreux à devenir soudainement très lents.

Réduire la complexité d’un modèle financier en misant sur une approche orientée objets

Pour être en mesure de calculer le modèle financier, il est d’abord nécessaire de saisir les données du projet. Chez greenmatch, la solution retenue est donc celle du modèle axé sur les objets, dans lequel les données, contrats compris, sont toutes saisies dans des objets individuels. Cette solution permet de garantir à tout moment la possibilité d’extension du modèle en lui ajoutant autant d’entrées supplémentaires que nécessaire sans devoir pour autant adapter le calcul ou la structure du modèle. L’un des autres avantages que présente la programmation basée sur les objets réside dans le fait que celle-ci permet de définir des relations entre des objets. L’utilisateur peut, par exemple, attribuer à chaque objet une date de démarrage et de fin, laquelle peut être soit fixe, soit relative à la date d’un autre objet. Des objets « revenus » peuvent ainsi se référer à la date de démarrage des installations de production indiquées. Cela présente l’avantage que l’utilisateur n’a alors plus qu’à ajuster la date de démarrage de l’installation et que tous les objets se référant à cette date sont alors automatiquement ajustés. La totalité des données saisies dans un projet permet de calculer une ligne de temps. Cette ligne de temps permet ensuite de procéder à la classification de chaque valeur individuelle.

Nous procédons à la décomposition du modèle financier de tout projet en chacune de ses différentes parties, c’est-à-dire en de nombreuses petites composantes indépendantes qui, ensemble, permettent d’établir la cartographie financière du projet. Cette approche orientée objet permet de fragmenter les calculs au niveau le plus bas et le plus simple, et d’en réduire ainsi considérablement la complexité. Ce faisant, un poste individuel de coûts d’exploitation représente ainsi un objet au niveau duquel le compte de résultats, l’état des flux de trésorerie et la valeur du bilan peuvent, par exemple, être calculés pour chaque mois. Pour les calculs individuels, seules sont alors fournies les informations du projet qui sont véritablement nécessaires. Cette encapsulation permet à chaque intervenant de se concentrer sur ce qu’il doit faire.

Les objets plus complexes se composent de plusieurs objets simples. Cela permet ainsi de combiner chacun des éléments individuels que constituent les contrats d’entretien, les frais administratifs, les frais de location, etc. pour former le total des coûts d’exploitation. Cette combinaison permet également d’effectuer d’autres calculs sur la base des objets calculés précédemment. Là encore, le principe consiste à n’utiliser que la partie des calculs déjà effectués et des données du projet véritablement nécessaires. Cela permet ainsi d’éviter toute dépendance inutile et d’intégrer de nouvelles entrées ou de nouveaux calculs tout en maintenant la complexité à un niveau relativement faible.

Une fois que tous les calculs ont été effectués, l’objet du modèle financier peut alors être créé à partir de chacun des sous-objets individuels. Cet objet du modèle financier peut ensuite servir de point de départ pour calculer des indicateurs de performance globaux tels que des rendements, l’amortissement ou la valeur nette des actifs. L’objet du modèle financier comprend, en outre, à chaque fois et à tout moment, le compte de résultat, les flux de trésorerie et le bilan de chacun des sous-objets sur la ligne de temps.

Intégration de chiffres réels dans un modèle financier

Si un projet ne se trouve plus en phase d’évaluation mais en phase de gestion des actifs, le modèle intègre alors des chiffres réels. Dans la mesure où chaque segment du projet comprend tout autant un objet global complexe que divers objets simples, il est possible de décider, segment par segment, du niveau auquel les données réelles doivent être intégrées au calcul.

Mais le fait de disposer du modèle financier d’un projet individuel est toutefois loin de suffire. Il faut, de fait, également être en mesure d’obtenir une vue d’ensemble des différents projets et de la totalité du portefeuille de ces projets, de sorte que chacun des modèles financiers individuels doit pouvoir être combiné aux autres au niveau du portefeuille de projets. Or l’approche orientée objet permet précisément de procéder à l’agrégation de ces modèles et de les compléter par des calculs supplémentaires. Il est ici crucial que les modèles financiers de chacun des projets individuels présentent tous une structure identique afin de pouvoir les agréger correctement. Il est donc, sur ce point, également important que les projets créés dans d’anciennes versions soient toujours migrés vers la version la plus récente qui soit.

Des calculs fiables, à tout moment

Le modèle financier mis au point par greenmatch est sécurisé par des milliers de tests automatisés qui permettent de veiller à ce que les résultats calculés soient toujours obtenus à partir des mêmes données de projet. Des calculs individuels à l’intégralité du modèle financier, ces tests couvrent tout. Dans le même temps, à chaque fois qu’une modification est apportée au modèle financier, chaque projet existant dans la base de données est recalculé et fait l’objet de vérifications pour voir si un indicateur de performance a changé à la suite des ajustements effectués. Cela permet de veiller à ce qu’aucune extension du modèle financier ne puisse avoir d’impact sur les rendements des projets existants. À cela s’ajoute également le fait que l’exactitude des calculs fait l’objet de vérifications périodiques de la part d’un auditeur indépendant. La combinaison d’audits indépendants et de tests automatisés permet de garantir l’exactitude des calculs à tout moment.

En résumé, le modèle financier mis au point par greenmatch offre les avantages suivants par rapport aux solutions Excel classiques :

  • Intuitive, l’interface utilisateur s’avère extrêmement conviviale pour la saisie de données de projets et peut ainsi être utilisée sans qu’il soit pour cela nécessaire de disposer de connaissances préalables particulières.
  • Le modèle financier sous-jacent étant toujours le même, il est en permanence possible d’assurer la comparabilité des projets entre eux, et ce, tout au long de leur cycle de vie.
  • Lorsque des modifications sont apportées au modèle financier mis au point par greenmatch, des tests automatisés et des révisions continues du code permettent de veiller à ce que ces modifications soient correctement mises en œuvre à 100 %.
  • Notre équipe en charge du développement permet de garantir le perfectionnement continu du modèle financier.
  • Compte tenu du recalcul de tous les projets existants à partir de la base de données, le calcul des projets passés intègrent également les modifications les plus récentes, ce qui permet de garantir à tout moment la comparabilité de chacun des projets.
  • Lorsque des modifications sont effectuées, les références de dates relatives permettent le déplacement automatique des objets y étant référencés sur la ligne de temps.
  • L’approche orientée objet permet de représenter les différentes phases d’un projet ainsi que différentes technologies dans le même modèle.
  • La continuité du savoir-faire au sein de l’équipe en charge du développement est garantie par la constitution de documentations, la révision du code et des échanges réguliers. En outre, grâce à l’encapsulation et aux tests automatisés, aucun développeur n’est tenu d’avoir la totalité du modèle financier à l’esprit pour pouvoir apporter des modifications à certains segments particuliers du modèle.
  • Un haut niveau de performance, même avec des calculs complexes tels que des scénarios, des sensibilités et des agrégations de portefeuilles.

Autor:

Saskia Taag, Software Engineer, greenmatch AG

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A PROPOS DE greenmatch

greenmatch est le premier logiciel financier pour les énergies renouvelables. Cette application très flexible modélise le cycle de vie financier complet de vos projets éoliens, photovoltaïques, hydroélectriques et de biomasse et optimise votre flux de travail. Son approche collaborative et intégrative permet d’analyser et d’exécuter les projets et les portefeuilles de manière plus efficace, plus compréhensible et plus fiable. Nos solutions permettent aux développeurs de projets, aux investisseurs et aux banques de prendre des décisions fiables et d’augmenter le succès de leurs transactions. greenmatch est un modèle innovant qui remplace les applications traditionnelles de feuilles de calcul.